Comme un guide dans un monde où les phrases sont des cités et des paysages, où les idées remplacent les véhicules.
Je veux simplement proposer un voyage, entraîner par la main ceux et celles qui veulent bien me suivre pour quelques heures, quelques jours.
Jeune, je lisais beaucoup, j’ai peu à peu imaginé que je pouvais dépeindre des phases de vies pour partager et faire rêver à mon tour.
Une évasion sans doute, dans un monde où tout peut se maîtriser où tout semble possible.
Sans vraiment le vouloir écrit après écrit.
Hier oui, aujourd’hui retraité.
Aucun.
Non.
Rien de particulier. J’écris n’importe où quand l’occasion se présente. J’aime bien écrire lors d’un voyage en train.
Au début des années 2000
Non.
Au début plusieurs années, aujourd’hui 1, voire 2/ 3 ans.
J’en ai eu un pour mes trois premiers romans et mon recueil de nouvelles.
Alain Badirac. Il est lié à un souvenir d’enfance et de ma région d’origine :
Baliracq Maumusson est une commune située dans les Pyrénées-Atlantiques, entre Aire-sur-l’Adour et Pau.
Désormais, j’écris avec mon nom.
Un évènement, une idée, un souvenir et une histoire commencent. Comme une plante, parfois un écrit se développe, quelquefois s’étiole, et même peut disparaître.
Non, un personnage prend vie et peu à peu j’affine ses actions, son passé, son devenir.
Non.
Solitaire. Depuis peu, j’échange avec d’autres auteurs sur mes écrits et les leurs.
Exigeant.
Oui.
Pas vraiment, mais décevant face à l’attitude de certains éditeurs. Pour moi, c’est un conseiller qui doit permettre à l’auteur d’exister. Le profit à court terme est souvent leur seule motivation.
De la fierté. Les ressentis des lecteurs sont de grands moments.
Jamais.
Non.
Du bien j’espère.
Métier, je ne pense pas. On en parle de temps à autre.
Des moments de détente, dans un monde conforme au monde réel.
Tous m’intéressent.
J’ai deux pages. La première porte le nom de mon roman : les larmes du désert.
La deuxième (plus récente) porte mon ancien nom de plume ; Alain Badirac et présente mes romans précédents.
« En cours de route, une force pousse Ronan à se redresser. Par réflexe, il refuse de se plier. Sa rébellion est dérisoire. Un choc brutal derrière la tête le paralyse. Plus tard, il tente d’ouvrir les yeux, en vain. Le bandeau est serré. Il ne perçoit que le bruit régulier du moteur. Ronan sombre, entouré par les odeurs d’huile d’une mécanique malmenée. De temps à autre, il retrouve ses esprits. Il refuse cette réalité violente. Il regrette de ne pas avoir terminé son repas. Il aurait souhaité s’évaporer comme une bulle de champagne. Il ne pense plus à la belle hôtesse de l’air. L’un des arrêts du véhicule est provoqué par un troupeau de chèvres. Ce dernier ne doit pas libérer la piste assez promptement. Il entend une voix gronder comme un orage. Une rafale d’arme automatique appuie la colère de ses ravisseurs. »
Les larmes du désert. Alain MAUFINET.
Non. Toutefois, cas particulier, je mets une dernière main à une suite de : la pluie Soleil.
Aucune ne me revient.
Balzac, Chateaubriand.
Peut-être.
–> Lu : Frère d’âme de David Diop (Prix Goncourt de lycéens).
–> Écrit : Les larmes du désert.
La dernière.
Je ne sais pas faire ce genre de classement. J’y placerais sans hésiter les trois suivants :
Le colonel Chabert d’Honoré de Balzac,
Le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier,
Quatre-vingt-treize, de Victor Hugo
Oui. Très.
Oui.
Oui, plusieurs. Une suite de la Pluie Soleil et deux autres projets. Je ne tiens pas encore à en dire plus.
L’écrivain d’hier est-il le même que celui d’aujourd’hui.
Je le pense. Il doit toutefois s’ouvrir sur le monde, plus qu’hier. Jadis, l’on pouvait écrire seul, isolé au fond d’un château. Une bonne bibliothèque et quelques cercles d’amis suffisaient. Aujourd’hui, il convient d’être attentif à un monde qui bouge vite et où pullulent les idées. Nous avons tous accès aux informations les plus diverses et les plus complexes. L’écrivain doit désormais les interpréter à sa manière, et offrir une traduction cohérente, innovante et attractive à ses lecteurs.
Je ne me suis jamais posé la question. J’ai sans doute vécu quelques phases de mes histoires.
Nous vous remercions pour cette Interview.
Celle-ci, fût pour nous un réel plaisir, que de vous parlez sur Facebook, d’apprendre grâce à votre interview un peu de choses sur vous & votre univers.
Nous espérons que vous, ami(e)s lecteurs : Découvrirez, ou redécouvrirez cet auteur.
–> Merci beaucoup à vous. Bisous cordiaux de notre part.