Par écrit en général, via les biographies que j’ai essaimées de-ci de-là… il y a de quoi faire. Lorsque je les rencontre en librairie, par exemple, la présentation physique de l’auteur suffit, les gens ne sont pas particulièrement curieux de savoir mon âge, d’où je viens, mes études, mon travail. Il arrive parfois qu’ils posent une ou deux questions sur ces sujets, mais cela reste rare. Ils viennent surtout pour écouter ce que j’ai à dire sur mes écrits.
« Abandonnez toutes vos lectures et lisez A.J. Crime… »
Des concours de circonstances, j’avais 15 ans, ma mère était alitée à la maison, je venais de finir « Elric de Melniboné » de Michael Moorcock et les idées sont venues, comme ça… j’ai alors commencé à les coucher sur le papier.
Bon, je reconnais que d’autres facteurs s’en sont mêlés. Je racontais mes lectures à ceux que ça intéressait, les autres me vannaient avec l’expression : « Écris-le ! » à chaque fois que j’ouvrais la bouche. Je me suis donc mis à raconter des histoires, les miennes, et pour cela, les coucher par écrit.
Un moyen d’expression pour exprimer les contextes des histoires que je tiens à raconter, un besoin aussi.
Lorsque l’on écrit, on devient explicitement l’auteur des histoires que l’on raconte. Si vous entendez par là, publier des ouvrages, c’est surtout pour partager ces histoires avec autant de monde que possible.
Oui, bien obligé pour nourrir la famille.
Il faut que je sois un minimum détendu, parfois quelques parties de Candy Crush peuvent aider. Que je ne sois pas trop fatigué, certes, aussi. Le mieux étant d’être seul, avec Internet le plus loin possible.
Une pièce fermée, pas trop de bruit, et personne pour regarder par-dessus mon épaule.
J’aimerais, remarquez le conditionnel, écrire du texte brut le matin, faire de la scénarisation prise de notes l’après-midi ou des relectures / corrections et lire les collègues (publiés ou en bétalecture) toute la soirée.
J’ai terminé mon récit de fantasy à 18 ans (celui que j’avais commencé à 15)…
Non, je suis juste scientifique et technicien de formation et comme j’ai écrit tout au long de ma scolarité en études supérieures, cela se ressent dans mes récits.
C’est variable, mais pour les genres complexes, thriller, science-fiction, fantasy, il me faut plusieurs années. A contrario, un roman court de romance érotique ne me prend pas plus de 3 mois. Je n’ai pas un rythme d’écriture régulier, il faudra attendre la retraite pour cela. Et sors quelques nouvelles tous les ans.
Je ne me présente plus que par mon pseudo pour tout ce qui touche à ma vie artistique. Au cours de l’écriture de mon premier roman, j’avais proposé des nouvelles à un fanzine fantastique français et au magazine belge « Phoenix », ils se les sont partagées. Avant cela, celui qui éditait le fanzine est revenu vers moi pour que je choisisse un pseudo pour remplacer un nom qu’il trouvait trop long et compliqué. J’écrivais de l’épouvante à l’époque, « Crime » s’est imposé de lui-même, le reste est une énigme posée aux lecteurs.
Elle apparaît comme ça, au petit bonheur la chance, sous forme de flashes. Lorsqu’ils se répètent en suivant une même idée, j’obtiens un ensemble déjà cohérent qui constituera un nœud de condensation pour les autres idées.
Vivant avec eux pendant plusieurs mois ou années, forcément, ils deviennent des compagnons de tous les jours. J’imagine pour eux des situations, tente de prévoir les implications, mais ils me surprennent souvent en trouvant, au fil de l’écriture des solutions différentes ou changent brutalement d’orientation.
Très rarement, un personnage de fiction reste un amalgame de comportement et de caractéristiques humaines que l’on trouve autour de soi. Mais une infime partie des personnages qui ont vécu sous ma plume sont des copies d’une personne véritable.
Vite résumé, j’aimais tous les genres de SFFFH, j’en ai donc écrit. J’ai attendu l’approche du quadragénaire pour caresser l’espoir d’être suffisamment mûr pour proposer mes écrits à l’édition, et publie environ une fois par an (moyenne). Mon public se restreint encore à mes proches, familles, amis, travail. Autant dire que je ne suis qu’un petit auteur perdu au milieu d’un poulailler (à cause des plumes ^^ ).
Oui, c’est abominable… il faut se prostituer pour vendre des livres, c’est de l’esclavage.
Il faut connaître les bonnes personnes. Ceux-là vous proposent de les rejoindre et vous réclament des textes. Faire la tournée des éditeurs qui ont pignon sur rue, ’est comme jouer au loto, vous avez 1 chance sur un milliard et demi de ne pas finir à la corbeille sans avoir été lu plus loin que quelques pages.
Une émotion semblable à la naissance de son premier enfant. Au premier baiser échangé avec son premier amour. Une fierté impalpable… et rendez-vous compte, depuis plus d’un an (éloignement géographique oblige), je n’ai pas tenu mes nouveaux bébés entre mes mains.
Ça arrive de ne pas avoir envie, de ne pas se retrouver en soi, de ne pas être dans la bonne configuration d’esprit, de ne pas avoir le calme nécessaire.
Jouer à Candy Crush.
Attendre un peu, respirer lentement, relire les notes pour les chapitres à venir, les scénariser un peu plus, développer des idées en attente, relire et corriger les paragraphes précédents. Lire un livre, faire du sport (ça marche fort pour débusquer des idées et développements), jardiner (c’est formidable aussi)… enfin bref, on n’est jamais à court de travail lorsqu’il s’agit d’écrire.Et puis, il y a toujours une autre histoire qui attend d’être racontée.
J’ai utilisé wattpad… j’y ai diffusé mes nouvelles starwars, résultats faibles et peu probants. J’avais commencé à poster ma nouvella érotique « Silence ! » et la Directrice de la Collection « Indécente » de chez Évidence Éditions m’est tombée dessus parce que je ne la lui avais pas proposée. J’ai retiré ce texte-là qui a été publié l’année dernière… Quand je vous disais qu’il fallait connaître les bonnes personnes. Le réseau est très important pour être publié.
Je n’aime pas trop wattpad, la qualité des textes proposés est lamentable la plupart du temps par manque de volonté de correction ; et prendre du temps à les corriger, décourageant. Chercher les perles demande beaucoup trop de persévérance pour moi. Ma fille trouve de quoi lire assez régulièrement.
Souvent enthousiastes. J’ai des collègues très sympas et qui achètent sans forcément lire tout de suite. D’autres qui tombent dedans et me supplient d’écrire les suites au plus vite.
L’écriture piétine le temps libre, les corrections, les relectures, les réécritures sont à l’origine d’un stress important pour l’auteur, et cela rejaillit sur la famille. Le plaisir de la première publication n’a été, dans mon cas, guère partagé, sauf par mon père et ma mère. Parents à qui j’avais prédit, adolescent, que je finirais par être édité, sans qu’ils en croient un mot, me tapant dans le dos : « mais oui bien sûr mon fils ». Le regard change lorsque les ventes débutent, le passage d’un journaliste à la maison, les premières coupures de presse. Une fierté perceptible, mon père, mon mari, est un auteur, un écrivain. Et puis ça se tasse, les promotions difficiles, les séances de dédicaces avec trois livres vendus pour une journée de labeur… Et toujours à m’abandonner seul avec mes idées, mes écrits, mes idées, mes histoires.
Raconter des histoires est mon principe de base, des notes d’espoir, l’amour possible malgré les difficultés et les différences. Je pense que mon roman de SF, première pierre de la saga d’Heilénia, est l’histoire la plus porteuse de messages et d’analyse socioculturelle. Je n’en étais pas nécessairement conscient jusqu’à ce qu’un astrophysicien du CNRS de Grenoble n’écrive la préface du tome 2, et je crois qu’il a vu juste avec une compréhension impartiale des messages qui s’y sont glissés.
C’est le mien… un univers fait d’imaginaire, de projection, de sentiments, et de sexualité. La vie quoi. Mais réinventée, transcendée, transportée dans le temps et l’espace, loin de notre Terre parfois.
– Dispergerum Antecessors – tome 1 & 2 – saga d’Heilénia, époque des anciens d’Heilénia.
– L’horreur, à chaque heure – recueil de nouvelles SFFFH
(un peu plus Horreur d’ailleurs avec des textes qui datent de mes premières années pour certains)
Je suis assez fier de certaines qui ont eu un accueil à la hauteur de mes attentes.
– Le château de Tanna’Saoghal – épouvante ésotérique.
Le deuxième roman sur lequel j’ai travaillé après mon roman de fantasy le tout premier
(Cf question 2).
Un château hanté dans les Highlands, écrit jeune il souffrait de nombreux défauts, je pense que je n’ai pas réussi à en faire un texte vraiment abouti, à la hauteur de mes espérances. Il a été très bien accueilli par certains et détesté par d’autres, je m’y attendais, mais ce roman s’est fait démonter dans les règles de l’art par la critique. Des avis plus argumentés m’ont placé sur la piste d’une future réécriture. Les notes sont prêtes, manque le temps d’y travailler.
– Silence ! – Nouvella romantico érotico-pornographique qui sera suivie (bientôt je l’espère) par un roman court (déjà chez l’éditeur), puis un troisième volet, on verra.
– Sur le feu, un cadavre exquis de fantasy (avec le webzine Un Monde de Mots) « Ragnarök » en partie sur wattpad, un écrit libertin, un prochain recueil de nouvelles plus porté sur la fantasy (il me faut encore quelques textes pour le boucler), et le travail de fond, les suites et pré quelle de ma saga d’Heilénia.
Bref, beaucoup de travail… je ne compte pas toutes les notes accumulées sur des récits à peine commencés ou abandonnés. Vivement la retraite, je vous le dis !
Je pense que ma page booknode permettra d’accéder à toutes les informations nécessaires ainsi qu’aux habituels sites principaux de ventes :
https://booknode.com/auteur/a-j-crime
Je suis nul à cet exercice… je vous renvoie à la question 22 B ?
Pas toutes ! Heureusement, ce serait lassant.
Elles sont déjà là, disséminées dans mes autres réponses…
J’en ai eu plusieurs… Stephen King, Franck Herbert, Michael Moorcock…
–> Lu : « Pardonne-moi » de : Eva Adams
–-> Écrit : « Silence ! »
Compliquée comme question… non, JOKER ! Je ne veux pas décevoir l’un ou l’autre de mes personnages… Ils me feraient la gueule après, vous avez eu des personnages qui manifestent leur mécontentement. C’est autre chose que quelques gilets jaunes, croyez-moi.
– Franck Herbert,
– Asimov,
– Les anciens livres de Stephen King à quelques exceptions près,
– Les fourmis, de Weber
– Le déchronologue, de Stéphane Beauverger
– Pierre Bordage,
– Et tellement d’autres… J je ne peux pas être exhaustif…
Oui, très… j’écoute toujours, trop. Parfois, je prévois même de réécrire en fonction de ce qui est reproché… Il faudra peut-être attendre que je sois reconnu pour pouvoir republier les ouvrages concernés.
Recoupement avec la question précédente
Un roman court en réponse à un appel de Libertine Éditions, dont l’idée principale m’a été inspirée par un collègue professionnel australien. Ben oui, ma situation géographique me permet de rencontrer des gens qui sortent du train-train quotidien de la métropole. Bref, avec son accord, j’exploite actuellement les idées qui ont fait suite à ce qu’il m’a raconté.
– Brodie O’Shannigan : grand blond et fort de carrure, travaille à l’ambassade d’Australie à Paris. Il pratique l’art de dessiner à la cire sur la peau nue des femmes. Je n’en dis pas plus ?
– Mazal Salomon : signifie en hébreu astre ou étoile (comme dans mazal tov), brune plutôt belle, mais à 27 ans, elle le peut, gérante d’une boîte de nuit dans le quartier de Pigalle.
– Une simple rencontre entre deux êtres qui ne se cherchaient pas. Une histoire débute, Brodie aime dessiner sur des corps de femmes, des œuvres d’art, il est très bon, cela n’intéresse pas du tout Mazal. Et de fil en aiguille… par le chat… j’ai tissé une petite histoire érotique.
– Je n’ai pas encore terminé l’écriture, restera les corrections, la sélection et tutti quanti… parution en 2020, si tout va bien. Je ne vous révèlerai même pas le titre, il est provisoire.
– Est-ce que je peux devenir votre mécène pour que vous vous concentriez à plein temps sur l’écriture ?
– J’ai juste besoin de 20 000 euros par an et de quelqu’un pour organiser mes déplacements afin de me produire dans des salons ou à des séances de dédicaces.
Humm, compliqué comme question. J’ai déjà vécu virtuellement dans la peau de tous mes personnages, je connais leurs travers et leurs qualités. J’ai vécu leurs aventures au sens où je les ai inventées, jouées et rejouées dans ma tête pour que ce soit le meilleur de ce que je donne. Et je vis encore n’importe laquelle de leur vie de fiction, quand l’envie me prend. Par contre, il semble qu’aucun d’eux ne possède cette capacité à vivre de multiples existences, alors, au final, j’aimerais vivre ma vie de conteur.
Nous vous remercions pour cette Interview.
Celle-ci, fût pour nous un réel plaisir, que de vous parlez sur Facebook, d’apprendre grâce à votre interview un peu de choses sur vous & votre univers.
Nous espérons que vous, ami(e)s lecteurs : Découvrirez, ou redécouvrirez cet auteur.
–> Merci beaucoup à vous. Bisous cordiaux de notre part.