On me surnomme souvent « sadique textuelle »
Croyant davantage aux contes de fesses qu’aux contes de fées, Hannah Stazya est cette quarantenaire qui croit toujours que romantisme rime avec érotisme, sensualité et humour. Tel cet amant dont on ne peut jamais se défaire, les mots l’ont conduite à créer l’univers SexmantiK, un univers où hommes et femmes se toisent, se défient, se confrontent et se mélangent. Des préliminaires aux fantasmes, en passant par les désirs les plus obscurs, Hannah Stazya joue avec les mots qui font passer ses lecteurs des frissons aux coups de chaud. Poésie, nouvelles, romans, scénarios, articles…tout est prétexte pour dépeindre le monde à travers ses yeux qui, finalement, peuvent aussi être les vôtres…
La lecture, y a que ça de vrai ^^ !
J’écris depuis que je suis petite, tout était déjà matière à imagination.
C’est ma passion
La plume s’est imposée à moi.
Oui, je suis rédactrice.
Casque sur la tête, musique d’ambiance pour me couper du monde et plonger.
Non, en fait j’écris vraiment partout où je me trouve.
À une journée de rêve, au risque de passer pour une folle, mais mes lecteurs ont l’habitude, quand j’écris, tous mes personnages sont autour de moi, un peu comme si j’avais un grand écran qui se diffusait dans la pièce en 3D.
J’ai commencé par des poèmes et des nouvelles, mais le premier roman, Le Médaillon est sorti en juin dernier.
Non
C’est très variable, on va dire entre 15 jours et un mois.
Hannah Stazya, oui. J’aime écrire sous couverture, c’est un peu ma façon de devenir cette autre à qui la plume ne refuse rien.
Pourquoi Hannah Stazya ? Je voulais un prénom qui fasse nom en même temps, et j’ai trouvé celui-ci en écoutant deux chansons que j’aime beaucoup, une de Prince et une de Slash.
À partir du moment où j’écris une ligne, ou que j’ai une simple pensée, celle-ci ne me lâche plus jusqu’au mot « fin »
Oui, je ressens ce qu’ils ressentent… Et bien sûr que je leur parle ^^
Oui et non, oui sans doute inconsciemment, mais c’est tout, pour le reste ils sont totalement fictifs.
Hormis un bac lettres et langues, je ne peux me targuer que d’une simple passion pour les grandes plumes qui m’ont bercée durant toute mon enfance.
Pour la passion, non, pour concilier vie professionnelle et écritures, oui, c’est frustrant, car on ne peut pas toujours le faire quand on veut. Et comme je ne vis pas de mes écrits, pour l’instant il faut faire avec…
Oui.
J’ai eu la chance d’être appréciée on va dire.
Comme une naissance, la hâte et l’angoisse.
Je touche du bois, pour l’instant, non.
J’ai même trop de projets on va dire.
Non. J’ai créé ma page, simplement.
J’en pense du bien, c’est un joli reflet de la passion de l’écriture.
Ils sont fiers et me supportent (dans les deux sens lol)
Idem. À vrai dire, beaucoup se demandent pourquoi je n’ai pas commencé plus tôt.
Le sourire ou le frisson, l’interrogation, la frustration, l’envie et encore plein d’émotions, je l’espère.
En écriture, je suis un peu un caméléon, érotique, intrigue, policier, burlesque…En fait, j’aime le tordu nappé de différentes sauces !
– Sans Interdits : un recueil de poésie érotique qui parle de l’éveil d’une femme jusqu’alors endormie
– Lubies : un recueil de nouvelles érotiques sur les fantasmes
– Indécence 2017 : une nouvelle, sur le thème de la soumission.
– Le Médaillon : premier roman, une intrigue sur fond de BDsM
– À nos Ténèbres : un polar mélangeant l’intrigue avec une pointe de piquant, et racontée à trois voix : celle du narrateur, celle de l’assassin(e) et celle… du cadavre J
– Différents recueils : Intemporel (Ma Dualité), Voyeurisme (Play&Mate), et Fairy Valentine (Toutafée !)
– Reset : mon prochain roman qui sortira le 15 mars, une intrigue avec une jolie dose d’érotisme
– L’Obs’Cure : une novella BDsM qui devrait sortir en juin
Ma page FB SexmantiK : https://www.facebook.com/hstazya/
Voici un extrait de Reset :
« Elle était là, en face de moi, je ne pouvais m’empêcher de la contempler, de contempler cette œuvre artistique qui se jouait devant mes yeux ahuris. Oui, elle était bien devenue mon ensorceleuse. Qui aurait cru qu’elle puisse un jour inverser la tendance ? Qui aurait cru qu’elle jouerait si bien le jeu ? Je scrutais le moindre de ses gestes, le moindre soubresaut de sa respiration, ses yeux qui tressautaient au fil des à-coups, ses cheveux longs aux couleurs de cendres qui voltigeaient dans les airs, son regard à moitié sombre, à moitié illuminé, sa bouche entrouverte qui me donnait une violente envie de l’explorer, ses lèvres que j’aurais voulu goûter, lécher, mordre jusqu’au sang et ses joues empourprées de plaisir. J’aurais voulu être le peintre de ce moment unique, faire ce tableau de maître aux teintes censurées, mais je profitais de ce doux spectacle, cher à mes yeux et à ma mémoire.
Elle était là, en face de moi, accompagnée de ses deux assesseurs, un homme et une femme. Je prenais note de chacun de leur mouvement et de ses réactions. Je voulais enregistrer dans ma tête ces gestes qui la faisaient frémir, pour pouvoir les lui donner ensuite à mon tour. La femme, une grande brune au regard perçant et aux courbes généreuses, usait de tous ses atouts en la caressant, la suçotant, la goûtant encore et encore, tandis que l’homme l’assaillait avec la vigueur d’un animal en rut. Je la connaissais, je savais qu’elle aimait ce mélange, à mi-chemin entre douceur et bestialité.
Depuis mon fauteuil, j’étais au premier rang, prêt à bondir si quoi que ce soit lui déplaisait, prêt à bondir lorsque j’aurais envie de devenir l’acteur principal de cette scène, prêt à bondir comme je l’avais déjà fait lors de notre première rencontre. Ce premier échange magique où tout le reste avait disparu, ce premier sourire qui m’avait fait l’effet d’un électrochoc. Je me souvins avec émotion de ces premiers jours, avant que tout ne commence, et je ne pus m’empêcher de penser au parcours que nous avions fait ensemble depuis.
Elle me fixa, un sourire large et expressif figé sur son visage, ce sourire qui me réclamait, qui réclamait mon corps, qui me défiait de m’en mêler, elle, qui commençait à me connaître. Je m’apprêtais à me lever, me délectant d’avance du festin qui m’attendait, lorsque tout se mit à tourner soudain autour de moi sans que je comprenne ce qu’il était en train de se passer. Avant de perdre réellement l’équilibre, je ne pus faire autrement que de fixer les yeux de Léna, elle qui souriait toujours, elle, dont les éclats de rire avaient percé mon âme, je vis son visage s’assombrir peu à peu, puis le néant… »
Non, pas vraiment, parfois on peut y trouver en revanche un personnage qui apparait d’un ancien roman.
Comme ça, je n’ai rien en tête.
Je suis fan de Stephen King, autant que de Zola.
Inconsciemment alors, lorsque j’écris, en dehors de mes personnages, c’est un peu comme si tous les grands auteurs que j’aime étaient là à m’observer.
–> Lu : Alexine, de Lety D.
–> Écrit : un roman que je garde en réserve pour l’instant, mais chuuuut 😉
Ah ça je ne peux pas le dire, c’est comme si l’on me demandait de choisir une de mes deux mains, je ne peux pas…
J’en ai trop pour les classer, hormis Stephen King bien sûr J
Tant qu’elle est constructive, toute critique est la bienvenue.
Oui, je fais le tri, si certaines remarques sont pertinentes bien sûr, en revanche si elles sont subjectives, c’est un choix que je dois faire ou pas.
Reset, qui sort le 15 mars
L’histoire tourne autour de deux personnages principaux. Lui est un prof de science et un chercheur. Elle est fleuriste. C’est un événement tragique qui va faire leurs routes se croiser. À partir de là, passé, présent et futur, amour, haine et vice, mémoire et oubli vont se mélanger.
Un lien plutôt, un teaser pour donner le ton : https://www.youtube.com/watch?v=l2f78wVNTOY&t=13s
Parution le 15 mars 2019
Stephen King est dans la pièce d’à côté, savez-vous qu’il vous attend ?
Oui, oui, d’ailleurs, je m’apprête à le rejoindre… mdrrr
Quelque part, sans le vouloir, j’ai vécu (dans l’esprit » ce que mes personnages, mauvais comme gentils, ont vécu. J’ai aimé chacun d’eux et c’est difficile de dire dans la peau duquel j’aimerais être. Mike (À nos Ténèbres) est vraiment celui avec qui je me suis le plus éclatée, mais voilà, c’est un cadavre alors non merci lol
Nous vous remercions pour cette Interview.
Celle-ci, fût pour nous un réel plaisir, que de vous parlez sur Facebook, d’apprendre grâce à votre interview un peu de choses sur vous & votre univers.
Nous espérons que vous, ami(e)s lecteurs : Découvrirez, ou redécouvrirez cet auteur.
–> Merci beaucoup à vous. Bisous cordiaux de notre part.